Les Anagrarbres - Les Arbrchitectures
J’ai rêvé d’un arbre qui portait sur son tronc toutes les écorces des différentes essences. J’ai rêvé d’un arbre qui était un lien, il était plus qu’un individu, il était comme une connexion, il représentait la conjonction de coordination essentielle: « et ». Cet arbre est « et ».
LES ANAGRARBRES – ARBRCHITECTURES
Des arbres aux écorces habitées de récits, de symboles et de mythes, de paréidolies à déchiffrer. Plongeon dans une méditation rhizomatique de la nature.
Ne cherchant plus à comprendre la mécanique de l’homme du 21ème siècle, je scrute et observe la mécanique de l’arbre dans sa structure, son architecture, tentant de comprendre pas à pas le fonctionnement du vivant, la vie du collectif « forêt ». Un agencement organisé, une complexité qui réenchante ce monde : l’interconnexion.
Je garde de mes études en dessin industriel (Génie Civil) la facult é de ne pas être effrayé devant la structure, la complexité des choses. Je me suis inventé Arbrchitecte joueur de mots et inventeur de machines poétiques.
Je réalise des linogravures, des écorces d’arbres, que j’imprime. Ces épreuves constituent un vocabulaire pour mes constructions. Sur le fond du tableau, travaillé à l’encre de Chine, je dessine la structure de l’arbre, du sujet. Je déchire, coupe et colle ces épreuves de linogravure sur mon dessin. Au gré des collages je redessine à l’encre de Chine pour finaliser l’arbrchitecture. Dans ces lignes se cachent des êtres, des animaux, toute une vie que je rêve, qui me fait rêver. Le monde est couvert de signes qu’il faut déchiffrer. Sont insérées alors des calligraphies ou typographies permettant de montrer les connexions, les interactions invisibles.
La plupart des tableaux ont des titres qui sont des anagrammes, un jeu supplémentaire pour susciter un regard poétique.
Certains de ces tableaux ont été réalisés en binôme avec l’artiste plasticienne Margot Veenendaal qui a conçu pour eux d’inspirants fonds encrés et a tracé la plupart des calligraphies volatiles, des glyphes de l’invisible. Lignes de vent dans les feuillages, lignes de chants d’oiseaux…
Site de Margot : https://margot-veenendaal.com
Regarder un paysage c’est regarder un infini extérieur. Reflet de cet infini que nous portons inconsciemment à l’intérieur de nous.